L’OTI appelle à la création d’un statut unique d’« entrepreneur-indépendant » pour placer la libération du travail indépendant au cœur de la campagne présidentielle
Le ministre délégué aux PME, Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé hier une « aide exceptionnelle » pour les indépendants dont le chiffre d’affaires a été lourdement impacté par la 5ème vague de Covid-19. Ces derniers pourront bénéficier d’une exonération totale ou partielle de leurs cotisations sociales pour les mois de décembre et janvier.
L’Observatoire du travail indépendant se félicite de la réactivité et du soutien de l’exécutif en ces temps troublés pour les travailleurs indépendants, en première ligne face à la crise sanitaire. Mais à une époque où les Français sont plus que jamais en quête de sens au travail, Guillaume CAIROU, fondateur de l’Observatoire du travail indépendant, demande au gouvernement ainsi qu’à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle de s’engager pour la libération du travail indépendant.
« Quand près d’1 français sur 2 envisage une reconversion professionnelle, il devient urgent de simplifier drastiquement le recours au travail indépendant pour permettre à nos concitoyens d’exprimer pleinement leur potentiel », déclare Guillaume CAIROU.
Dans ce cadre, l’Observatoire du travail indépendant appelle les candidats à l’élection présidentielle à se positionner sur le projet de fusion de l’ensemble des statuts (entreprise individuelle, EIRL, EURL, SASU, micro-entrepreneuriat) en un statut unique « d’entrepreneur-indépendant ». Ce statut unique, dont l’objectif est de s’adapter aux besoins de chacun, est évolutif en fonction du « développement effectif » de l’activité, basé sur les éléments suivants :
- La progression du chiffre d’affaires ;
- L’embauche de salariés ;
- L’ancienneté.
Pour aller plus loin dans le soutien apporté aux indépendants, les dispositifs d’aide directe – dont le montant reste à définir – pourraient également être élargis à davantage de secteurs. Actuellement, seuls ceux de l’hôtellerie, de la restauration, du monde de la nuit, de l’événementiel et les agences de voyages sont concernés. L’OTI appelle à intégration des autoentrepreneurs de la communication, de l’artisanat ou encore des plateformes dans la liste des bénéficiaires, également fragilisé par la crise sanitaire depuis deux ans.